Mes amiiiis !
voilà enfin la critique de Rémoras !
Elle est prête depuis quelques jours, mais j'attendais d'avoir discuté avec l'auteur pour vous en faire part ! Bonne lecture (six pages word pour un roman très intéressant !)
Résumé officiel :
« Seuls les petits secrets ont besoin d'être protégés; les plus gros sont gardés par l'incrédulité publique ». Marshall McLuhan
Trois anciens membres d’une cellule très spéciale des services de renseignement français décident de reprendre du service après une retraite de huit ans, afin d'échapper au « nettoyage » lancé par leurs anciens employeurs.
Dans leur sillage, ils entraîneront un cataclysme mondial qui les dépasse totalement et qui transformera le monde tel que vous le connaissez.
Qui sont vraiment ces trois « repentis » et peuvent-ils combattre le Cercle, ce groupe d’hommes discrets qui semble être aux commandes de la planète ?
« Rémoras » concrétise la mise en commun de deux approches complémentaires du thriller de politique-fiction, la plume se mettant au service d’une histoire inspirée de faits réels qui flirte constamment avec l’actualité.
Saurez-vous même distinguer la réalité de la fiction ?
Comment je l’ai eu entre les mains : Je faisais des recherches sur l’auto-publication et je suis tombée sur le blog de MIA (que vous trouverez un peu partout dans ce site mais au besoin le revoilà : http://leblogmia.com/)
Genre et thème : Thriller, politique, fiction, médias
L’auteur : les auteurs ? MIA Missing In Action. Ils sont deux (un monsieur, une madame) à avoir écrit le livre et j’ai pu parler avec l’auteurE. Vraiment très intéressante et compréhensive, pleine de motivation. Un échange très enrichissant.
L’histoire :
D’abord un résumé-spoiler pour comprendre ce que je raconte :
Trois hommes, anciens tueurs à gages (même si c’est pas la dénomination exacte, c’est tout comme !), décide de venger le meurtre de la famille de l’un d’entre eux, Quentin Balard. Et les deux autres s’appellent Giraud (le mec à femmes, toujours de bonne humeur ou presque) et Philippe V. (je mets pas le nom de famille : je n’arrive jamais à l’écrire).
Sous l’impulsion de Philippe, Balard et Giraud acceptent, plutôt que de rechercher les meurtriers directs de la famille de Balard, de se charger d’une vengeance à beaucoup plus grande échelle : tuer trois pontes de l’économie mondiale (le directeur du FMI et de la banque mondiale entre autre), le même jour, à la même heure. Puis ils revendiquent cet acte sous le nom d’un groupe « Rémoras » et donnent leurs termes : fini la société capitaliste, les abus de pouvoirs politiques etc… (Pour cela, ils envoient une vidéo à des étudiants forumistes, il s’agit du groupe Cronaca, qui diffusent la vidéo sur le net) C’est alors qu’aux yeux du monde entier, de nombreux autres attentats plus ou moins vicieux (bombes au phosphore, virus trafiqués…) surviennent et sont attribués au groupe Rémoras, mais à tort. En effet, apparaissent alors le Cercle et ses membres, une organisation qui souhaite changer la face du monde, unir les pays sous l’égide d’un même gouvernement, et faire en sorte que l’Humanité retrouve son humilité et un « équilibre » correct : autrement dit on casse tout (système politique, économique, sanitaire etc…) pour tout remettre à neuf. Les trois héros de départ n’étaient que des pions dans le plan du Cercle, afin de devenir les ennemis publics numéros 1. Tandis que le Cercle poursuit son remodélement de la société, eux se cachent au Venezuela, seul pays à être contre un gouvernement mondial et résister au Cercle (sans pour autant connaître l’existence de celui-ci). A la fin Balard et Giraud meurt, tandis qu'on apprend que Philippe V. était un agent du Cercle infiltré un peu partout, et que c'était lui qui organisait toutes l'opération "redonnons une jeunesse à la planète".
Mon avis :
J’avoue que je ne suis pas fan d’histoires « réalistes », d’espionnage ou ce genre de chose. Ca m’a donc paru sur le début (sur le début : environ 100 pages) très long et pas ennuyeux mais juste sans intérêt, peut-être parce que les héros mis en scène ne sont pas des personnages qui me touchent et que leur mode de penser est totalement différent du mien.
Il y a aussi – j’y reviendrais – cette manière de construire le début du récit qui m’a un peu perdue et je pense ça a participé à cet effet de longueur.
Après, l’intrigue se déroule sans heurt, péripéties mouvementées, jeux de pouvoirs, manigances… tout cela est très bien ficelé je pense. J’en ressors un seul point négatif : c’est soit trop bien ficelé et les auteurs ont voulu tellement en montrer que finalement il n’y a plus beaucoup de place pour l’interrogation du lecteur (il y a trop d’explications stratégiques et s’en est parfois redondant), soit pas assez bien ficelé et les auteurs ont vraiment eu besoin des nombreux passages explicatifs pour comprendre et suivre eux-mêmes leur récit (situation que je ne connais que trop bien – mais on ne parle pas de moi ici ^^).
Explications (de ma part) : on suit trois points de vue à la fois pourrait-on dire : celui des trois héros, celui des hommes du Cercle et plus particulièrement de son leader, le so british Cecil, et enfin le point de vue de jeunes adultes/étudiants du groupe Cronaca.
Il s’avère que lorsqu’on suit le Cercle, les scènes servent surtout à donner des explications : pourquoi veulent-ils que les héros exercent une telle vengeance ? Comment compte-t-ils s’y prendre pour changer la face du monde ? etc… ainsi l'intrigue finale nous est détaillée point par point, parfois même avant qu’elle ne se produise (et dans ce cas on l’observe ensuite se réaliser à travers le point de vue des trois héros ou de Cronaca). A mon sens c’est un peu dommage, et ça fait beaucoup de scènes « inutiles » : un jeune membre du Cercle décide de quitter l’entreprise en cours de route (et bien sûr fini tué) après avoir bien ennuyé tout le monde : une fois mort, cela ne change strictement rien dans le déroulement du plan du Cercle, ni dans leur façon de voir les choses, cela ne soulève aucune interrogation de la part de personne… bref, il aurait pu ne pas exister ce pauvre Dennis (car c’est ainsi qu’il s’appelle), personne n’aurait vu la différence. Parfois il s’agit aussi de scène « à effet suspens » telles que « — Alors tout est prêt ?
— Oui, oui.
— C’est très bien, notre plan fonctionne. Il y aura des morts, mais il le faut.
— Oui ! Nous sommes justes ! »
Et hop au suivant ! Bref, après coup j’ai eu un peu l’impression de m’être fait embobinée (n’est-ce pas le jeu ? ^^) parce qu’on s’attendrait à avoir des réflexions un peu plus fortes sur leur façon de penser, d’envisager les choses, et ils sont tellement convaincus qu’on a du mal à les avoir en pitié ou en sympathie. Un peu moins manichéen ça aurait été bien.
En fait il y a quand même un point qui m’apparaît comme étrange : les héros, pour mener leur vengeance, utilisent de fausses identités. Mais ils choisissent leurs noms de substitutions en les volant à des (pauvres) SDF, et ensuite on en entend plus parler (des noms de substitution) ! A quoi leur servent-ils ? Pourquoi choisir des fausses identités alors qu’ils font tout incognito, sans se mouiller (et en effaçant preuves et témoins et ne s’impliquant pas eux-mêmes physiquement dans les meurtres) ? Pourquoi – s’il fallait vraiment de fausses identités – ne pas en créer de toutes pièces ? Edit : après discussion avec l’auteur il s’avère que ces modalités de changement d’identité ont été vus à la loupe pour être le plus proches de la réalité possible, ils ont même eu l’avis d’un ‘expert’ pour ainsi dire (ils en parlent sur leur blog d’ailleurs). Ma critique reste (même si au vu des ambitions du livre, le passage est justifié) mais pose une question (pour moi) : finalement la vérité dans un roman (je parle en général), est-ce que ce serait intéressant à lire s’il n’y avait qu’elle ?
Une histoire plutôt classique au début, mais qui vers la fin devient complètement délirante (dans le bon sens du terme) et passionnante ! La fin vaut vraiment le coup ! Le début un peu embrouillant (présentation des personnages), le milieu classique et un peu ennuyeux n’apporte rien par rapport à un bon film ou roman policier/d’action (les trois héros exercent leur vengeance – mais que je suis méchante !!! c’est parfaitement lisible hein), mais la fin ! Mazette, celle-là il fallait la lire tout même. Lorsqu’on se rend compte du véritable effet boule de neige de l’acte de vengeance des trois héros, c’est vraiment soufflant (mais ça ne justifie pas l’ennui qu’on éprouve ! même si on la mérite cette fin, la vengeance des trois compères auraient pu s’avérer plus passionnante).
Le style : A mon avis, il manque de souplesse, surtout au début (le temps que l'auteur apprennent à connaitre les personnages, puisqu'ils sont inspirés de personnes réelles ça ajoute de la difficulté !). Il y a quelques expressions répétitives (« Bref ! » par exemple : au départ seul Philippe V le disait, puis tout le monde s’y met ! surtout que c’est très français comme expression, les anglais n’ont pas d’équivalent). Si les explications stratégiques semblent un peu redondantes (en fait pas tant que ça, mais elles enlèvent du suspens), les explications du système politico-économique mondial là… oulalala ! Une fois ça va, deux fois, on commence à se perdre, et à la troisième… on passe (enfin on lit mais ne cherche plus à comprendre – enfin moi en tout cas). Dommage, car pour quelqu’un comme moi par exemple, peu fan de politique, ça aurait été une bonne occasion de comprendre enfin comment notre Terre politique fonctionne. Et j’avoue que les explications ont tellement glissées sur moi que je n’ai pas du tout eu envie de me soulever contre ces systèmes soient disant cafouilleux et pourris, puisque je ne comprenais toujours rien ^^’ (d’où le fait que j’ai eu très peu d’empathie pour le but des héros ou du Cercle).
A mon avis encore, il y a une forte inspiration d’effets utilisés au cinéma pour organiser un récit. Mais un peu trop. Le début par exemple : sur environ dix chapitres, rien ne se suit : un coup on est dans le présent, le passé, le futur, on suit Balard, puis X, puis Philippe, puis Mme Y, puis… stop ! qui sont les héros ? Que se passe-t-il ? L’idée est bonne mais surexploitée je pense : c’est trop long ! Et du coup on n’accroche pas : sur trois chapitres on fait « Ouaaah quel suspens, tout se met en place… » au dixième : « Mais c’est quoi l’histoire en fait ? ». De plus leur structure est quasi identique à tous : présentation d’un lieu, puis d’un ou de plusieurs personnages, actions, et à la fin bam ! la phrase/l’action qui claque et chamboule tout. Encore une fois sur trois chapitres ça marche, au quatrième, on finit par se lasser !
Démonstration avec les premières phrases : « Assis sur un canapé à moitié défoncé, les quatre hommes fixaient l’écran de la télévision … » (chap 1), « Il faisait froid.» (chap 2), « Tandis qu’il s’amusait à expirer des ronds de fumée entre les pales du ventilateur du plafond, Giraud se fit la réflexion qu’il adorait vraiment son boulot » (chap 3), « Iris contemplait son reflet… » (chap 4), « La voiture de location filait vers l’ouest » (chap 5), « François Vannier n’était pas un tueur ordinaire » (chap 6), « Arnaud Boisson et Marianne Leprier marchaient rapidement…. » (chap 7) « Les hommes progressaient rapidement » (chap 8). Au chapitre neuf l’histoire commence vraiment, et là le chapitre démarre sur un dialogue ! Tiling ! ^^ Du coup la coupure est bien nette ! On sait direct qu’il va se passer un truc horrible dans ce chapitre, quelqu’un va mourir (et puisqu’on a parlé de Balard avant, on se doute qu’il est un héros, donc c’est sa famille…). En fait toutes les phrases citées ci-dessus font l’effet d’un début de roman ! Il y a donc huit débuts à ce roman… notons aussi (pour le cours de français) qu’elles sont toutes à l’imparfait, et que les personnages y sont plutôt passifs (ce qui donne encore plus cet effet début de roman et long).
C’est d’autant plus long qu’il y a, avant le début du récit : les remerciements, une préface, deux citations et un prologue ! A se demander où commence la fiction (à mon avis à la préface ^^ avouez que c’est du faux :p ) (edit : en fait elle est vraie c'est assuré, mais pour une personne non au courant elle reste mystérieuse c'est normal, et limite que ça fasse faux, c'est bien aussi ! bref, la préface est bien à sa place)
Je vous laisse lire pour faire la démonstration des fins de chapitres avec les phrases-bombes.
En résumé sur ce point : l’effet de mélange au début embrouille : pas de localisation temporelle exacte, ni spatiale, ni de continuum qui se créé, jusqu’au chapitre 9. C’est un effet classe au cinéma, mais là mal utilisé.
Je vais arrêter de démonter ce début et parler du reste : et bien le reste, il n’y a rien à dire ! Le livre se lit très facilement et agréablement (à part quelques passages rigides). On sent vers la fin une liberté de plus en plus grande dans l’écriture (ce qui - la je m'adresse aux jeunes auteurs qui vont lire ces lignes - est assez classique dans les premiers romans je trouve, mais c’est comme en BD : comparez donc les premiers Astérix avec les derniers… donc si vous pensez être concerné par ce genre de remarque pas de panique ^^ c'est normal et ça vaut pour tout le monde ^^).
Les personnages : Comme je l’ai déjà presque dit au dessus, les personnages ne m’ont pas beaucoup touchée. A mon avis, ils manquent de mystère et de caractères très différents, même si vers la fin ils commencent bien à s’affirmer, je les ais trouvé un peu plats, à part Philippe V le manipulateur mental (ainsi qu’il est présenté dans le chapitre 7). A moins qu’à côté de lui les autres paraissent fades… Balard (dont la famille meurt) a un point faible : son « sentimentalisme », mais au final ça ne donne pas vraiment consistance au personnage. Alors certes il est déprimé par la mort de sa femme, son fils… mais je trouve qu’il manque un peu de conviction dans sa vengeance. Quand à Giraud, lui va très bien avec Iris (une prostituée « de luxe » qu’il a sauvé du trottoir et installé confortablement), mais lorsqu’elle n’est pas à côté, il perd de sa lumière. Quand à Philippe, il est plutôt effacé, sauf quand il parle : il y a toujours un double sens à ses paroles et les inductions qu’il fait dans ses propos pour que ses compagnons adhèrent à ses plans sont parfois peu discrètes (mais eux ne le voient pas). Après il y a Cecil, l’anglais impassible : comme je l’ai dit il est trop convaincu à mon goût pour me toucher.
Par contre, les membres du groupe Cronaca m’ont beaucoup interpellée (peut-être parce que je suis forumiste et étudiante mais qui sait...). Eux posent réellement des questions, des débats et ce sont les seuls personnages avec lesquelles on a le pour et le contre, et alors on se rend bien compte qu’il est difficile de choisir. Et si nous étions à leur place, nous ferions nous avoir aussi ou bien résisterions-nous ? Saurions-nous déceler le mensonge de la vérité dans de telles situations ? Au final je trouve que ce sont eux les meilleurs personnages, alors qu’hélas on les voit très peu. Car ce sont les seuls à faire preuve de conflit de valeurs, et donc à faire que nous nous interrogions. De plus ils ont une situation très intéressante : presque coupés du monde physique, mais en même temps tellement connectés grâce aux PC, ils observent tout se faire, se mêler et exploser devant leurs yeux. Et malgré leur distance physique, ils se trouvent projetés au cœur de l’actualité. Donc vraiment, ces personnages sont pour moi les plus intéressants du livre, et c’est dommage qu’on ne les voit qu’aussi peu.
Les points forts :
Bon, pour éviter de me répéter, je vais faire court : on se fait carrément avoir sur le fin, lorsqu’on ferme le livre on se dit « Mince, ben… j’avais pas vu ça arriver ». Alors qu’on voit tout ! Mais difficile de s’en rendre compte. Vers la fin le rythme du récit accélère, ce qui nous plonge d’autant plus dans l’action et nous empêche de voir le schéma global. Un bon point ! (disons que ça compense le début difficile ^^).
Dés la ligne en italique « Je n’ai qu’un seul regret, c’est l’enfant » je me suis dit : Philippe V est le traître ! Deuxième bon point : bravo à moi j’avais bien deviné, mais double bravo aux auteurs, vous avez réussi à endormir cette méfiance et à la fin je n’y croyais plus, surtout quand il a simulé sa mort. Malgré tout à chaque fois qu’il parlait ou agissait (je regarde trop Mentalist ? Quoi ? noooon…) j’ai trouvé qu’on sentait ce double-jeu et c’est bien lui qui fait tout pour que Ballard et Giraud avancent et fassent (ou pas) les erreurs qu’il faut… Autrement dit c’est la corde raide : on se doute qu’il est traître, mais on n’arrive pas très bien à discerner pourquoi et comment.
Cronaca : bravo (cf au dessus, j’ai dit pourquoi ^^)
Iris : et tout son petit buisines, j’ai beaucoup aimé l’idée (après ça ne tient qu’à moi), et c’est dommage qu’elle meurt (c’était un personnage tellement intéressant, surtout par sa position ! la réutiliser aurait été facile).
Enfin la final : et bien jusqu’au bout, à cause des explications sur les termes du jeu d’échecs, j’ai cru que Balard et Giraud (et Philippe V…) s’en sortiraient.
Edit : la précision. La précision des lieux, des détails de mission, des renseignements sur le sujet…
Edit : une écriture à deux à longue distance, chapeau pour le résultat !
Les points faibles :
A mon avis, c’est trop long à commencer et trop rapide à se finir : on aurait voulu moins de temps sur la vengeance de Balard, Giraud et Philippe et plus sur le développement de la couverture médiatique, l’évolution des mentalités… face aux bouleversements planétaires (et là Cronaca faisait un bon laboratoire). En fait, la fin est trop rapide car on n’a pas le temps d’adhérer à l’opinion public. Malgré le fait qu’on sache la tactique et la finalité de tout cela, l’utilisation orientée des médias par le Cercle pour parvenir à ses fins… je pense qu’on pourrait comprendre et adhérer à la nouvelle mentalité de la population mondiale (ce qui serait vraiment terrible : on sait le côté forcé et horrible du complot mais on adhère quand même au résultat !).
Dans la même veine, je trouve qu’on ne comprend pas pourquoi tout le monde fini par haïr les Rémoras (ça se comprend mais froidement, et pas activement).
Pour ma part j’ai eu du mal à suivre qui était qui dans les trois héros car ils sont appelés tantôt par leur prénom, tantôt par le nom de famille dans la narration comme dans les discours.
Le message (je vais caricaturer) « Les humains sont foutus, la société a atteint ses limites… » est dit de manière trop directe, on le connait avant de le ressentir ou de le comprendre.
Un détail physique : la première impression quand prend le livre : qu’il est dense, massique ! Le livre est très lourd (ça compte !) et les pages peu aérées (petites marges sur le haut, mais aussi les bords), et l’écriture est assez petite et serrée. Evidemment c’est écologique, mais c’est peu confortable pour lire ! (et le papier est très très blanc). C’est aussi un point fort : c’est une volonté de l’auteur d’avoir un peu serrer tout ça afin que le livre soit disponible à un prix raisonnable Vive l'auto-édition !J
En bref :
6 pages de critiques pour un roman que j’ai mis deux mois à lire (ok, c’était pas le seul que je lisais, mais quand même). C’était vraiment très intéressant ! Il y a un grand soin apporté à la mise en page, l’organisation du roman (même si il y a quelques problèmes :p), du récit, la qualité du texte et on sent l’amour de toutes les personnes qui ont participé à l’aventure derrière (et ça compte !). La fin est très bien amenée, et il y a quelques personnages qui valent le détour. C’est frustrant parce qu’on pourrait lire 300 pages sur les évènements de la fin et on en a qu’une petite centaine. Mais ça participe aussi au sentiment qu’on a en fermant le livre : mince ! Je me suis fait avoir ! Par l’histoire, l’intrigue, les personnages etc… A travers Cronaca aussi où on ne sait plus quoi penser : qu’est-ce qui est mal, qu’est-ce qui est bien ? Pour ma part je pense que la fin ne justifie pas les moyens, mais je serais prête à accepter la société créée à la fin… si elle n’avait pas été créée comme ça ? Et c’est quand même assez terrible de voir que la fille qui « accepte » cette société soit celle qui soit lésée au final… bref : on s’en pose des questions !
Et un dernier point à soulever, très intéressant, très bien fait : c’est qu’on est à la limite de l’uchronie, et l’utilisation de fait réels mélangés à la fiction rend vraiment le récit surprenant. On se dit « Mince alors c’est vrai ! » puis « Ah non, on n’est pas allé jusque là… ». Mais qui sait… ^^
A lire sans regret, mais avec un peu de temps :)
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