Explorateurs Exito

Gloria m'a traînée à l'exito pour participer à une visite du magasin pour les enfants (et là, vous imaginez tous une caissière carrefour faire visiter son magasin à des gosses de 4 à 8 ans... je vous le dit tout de suite les vendeuses ici c'est pas la même chose ! L'exito c'est leurs deuxième famille et je sais pas si ce n'est que de façade mais ils sont vraiment tous super sympa et aident sans cesse les clients même dans leur vie quotidienne - tirer des sous, chercher un professionnel pour tel ou tel choses...  ils sont plus "sûrs" que la police en cas de perte de documents et  !)

J’adore comme les petits ont le chic pour rompre leur timidité sans effort. Et que je tourne sur mon tabouret, allez moi aussi, c’est bon on joue même si je sais pas ton prénom et puis tiens, t’es ma meilleure amie !
Et ensuite bien sûr, ça court partout. J’ai décidé d’écrire une thèse un jour : « la course un vecteur d’inclusion social chez les enfants ». Sans rire, les retardataires arrivent, voient les autres courrir un aller-retour, s’intègre au suivant et hop ça y est on est copain. Ils reviennent en racontant leur vie à voix haute et sans aucune logique « Moi j’ai trois ans et mon papa est chauffeur de bus » suivi de « Ma mère aime les spaghettis ». Enfin, eux bien sûr ils acquiescent et trouvent ça tout à fait normal de courrir en racontant ça vie sans lier les informations par des liens logiques…

Sucettes pour contrôler les enfants + étiquettes pour pas perdre les enfants

Le petit Samuel se montre moins brave que les filles !

"Voilà comment ça marche une caisse "

Dans la rue on voit des hommes se promener avec 3 à 10 chiens (des baby sitters pour chiens ^^) 

ça me fait un peu pense à ça :p

La visite : c’est à la fois sympa, surtout qu’à travers la pub pour l’exito, l’équipe transmet quand même de vraies valeurs aux enfants à travers la visite (travailler en groupe, respecter les autres, etc.).

Par contre, j’ai un vrai doute sur la moralité de la chose : on commence par visiter le rayon habits-femmes, bien sûr on passe au rayon lingérie. C’est fou comme les petites sont décomplexées sur le sujet en tout cas, par contre ça me donne l’impression d’un vrai formatage de cerveau « Il faut être jolie ». Ensuite on passe au rayon informatique et la guide dit «  Vous avez bien sûr tous une télé chez vous ? » puis « Vous avez tous un ordinateur ? » comme si ne pas en avoir était vraiment honteux. Etc. Etc.

Mais les voir s'émerveiller devant un écran géant avec des belles images c'est quand même génial !

 Les petites (et le petit) étaient vraiment choupis (elles me rappelaient ma cousine et ma petite sœur quand elles étaient petites ^^). Evidemment dans le couloir des vestiaires, ce n’est juste pas possible de les tenir : double-utilisation du terrain de jeu : piste de course et super cache-cache. J’adore voir les enfants dans un environnement que l’on connaît trop bien, ils ont toujours le chics pour nous le faire voir autrement.

On passe au "monde des meubles"

C'est beau le maintient de la jeunesse

On arrive chez le disquaire, papa David Guetta vieille sur nous

Les petites étaient censée m'apprendre la rumba mais elles étaient trop timides, alors finalement c'est moi qui aie donné un cours de rock MOUHAHAHA le rock envahira la Colombie ! sisisi !

Après, arrêt goûter au coin « pâtisserie ». J’aurais trouvé ça cool qu’on aille à la charcuterie ou au poissonier avant pour que les professionnels expliquent comment garder la viande, préparer un plat très facile. Ça aurait été intéressant (et plus ludique que de vendre aux enfants des télés). 

Pendant le goûter, une des petites me demande « Tu viens de France ? » « oui » « Tu connais Paris ? » « Oui, j’ai beaucoup d’amis là-bas » « Mais tu y as été ? » (analysez le fait qu’un enfant s’est très intelligent mais que ça ne comprend pour ainsi dire qu’une information à la fois) « Oui. » « Oh ! » « Tu aimerais y aller ? » «  Oui ? » « Pour voir quoi ? » «  Pour manger des croissants ! » Troooop mignon.

Ensuite (ces deux conversations sont reportées mots pour mots bien que traduites en français) :« Tu as vécu en France ? » «  Oui » « Pendant longtemps ? » « Je suis français, je vis là-bas » « Mais depuis combien de temps ? » (analysez le fait que chez l’enfant le concept de nationalité ne veut rien dire… certains devraient en prendre de la graine) « 23 ans » « et tu as quel âge ? » « 23 ans ». Le bug qui s’est afficher sur son visage était très amusant. La pauvre ^^

A la fin, on nous distribue un sac cadeau (à moi aussi). Et là le petit Samuel boude : la rège de son sac est rose, c’est pour les filles. Et puis Valentina boude aussi : son jeu vidéo est un truc de baston, c’est pour les garçons. J’ai envie de leur dire que la couleur de la règle ne changera rien à leur féminité/ virilité et que si elle ne veut pas jouer au jeu de baston, elle n’est pas obligée (mais qu’elle n’est pas non plus obligée de ne pas y toucher juste parce que la pochette fait macho)… mais je me dis que leurs parents sont là et qu’ils éduquent leurs enfants comme ils veulent (mais ça craint quand même) !